Les Rencontres Inattendues


Dans le cadre de la Journée Mondiale du Refus de la misère (17 octobre), 6 associations de la région PACA (ATD Quart Monde, les petits frères des Pauvres, Secours Catholique, Habitat Alternatif social, Médecins du Monde, l’Uriopss) organisent la 3ème édition des Rencontres Inattendues les 16 et 17 octobre 2015 à Marseille.
Ce festival est construit autour de projection de courts et longs métrages, expositions et prise de parole citoyenne.
La particularité de cette manifestation est de remettre la personne accompagnée ou accueillie dans ces associations au cœur de cette journée, en tant que sujet, organisateur, créateur et acteur.
Les associations impliquées dans ce Festival luttent, chacune à leur manière, au quotidien, contre les exclusions, pour redonner dignité aux personnes en précarité.
Au vu du succès du film « Elle s’appelle Rose » réalisé par des personnes accueillies pour les premières Rencontres Inattendues de 2013, un nouveau court-métrage, "C'est quoi le bonheur" a vu le jour, pour la 3ème édition en 2015.
Un "making off" a été diffusé lors des Rencontres de 2014, pour présenter le processus participatif des ateliers cinéma.
Les porteurs de ce Festival ont souhaité s’inspirer des travaux du Festival du Film Précaire d’Avignon, rattaché au GEM Mine de Rien, auquel Pierre-Jean Ricard a largement contribué, en tant que professionnel, et c’est à lui qu’il a été fait appel pour animer l’atelier cinéma des Rencontres Inattendues et réaliser le montage du court-métrage, ainsi qu'au réalisateur Manuel Perrone et Nicolas Valsan.
Ce blog est consacré au festival des Rencontres Inattendues, vous y retrouverez toutes les archives depuis sa création en 2013 (films projetés, articles de presse, création des Ateliers, etc.).




mardi 10 septembre 2013

Les RENCONTRES INATTENDUES et la Journée Mondiale du refus de la misère




Les Rencontres Inattendues s'inscrivent dans le cadre, notamment, de la journée mondiale du refus de la misère : le 17 octobre : présentation et sens de la journée: http://refuserlamisere.org/article/presentation-du-17-octobre-en-video , le thème de cette année est : La misère est violence - des informations ici : http://refuserlamisere.org/article/la-misere-est-violence-video-8






La Journée Mondiale du Refus de la misère en 2013 (présentation ATD Quart Monde)

 « On n’est pas traités comme les autres et on courbe l’échine »
La misère est violence, sortir du silence
Gagner la reconnaissance de la discrimination pour cause de pauvreté

En 2012, le 17 octobre a été centré sur le thème « la misère est violence, refusons-la ».
De nombreux partenaires de la journée ont dit que ce thème permettait d’aborder le refus de la misère sous un angle nouveau : le fait que la misère était une violence pour ceux qui la vivent et pour ceux qui sont solidaires.
Le 17 octobre 2013 se veut un approfondissement de cette approche.
Lors d’une recherche internationale menée pendant trois ans avec des personnes en situation de pauvreté, d’autres acteurs et des penseurs, et conclue par un colloque à l’Unesco, une prise de conscience s'est faite :
Un des aspects les plus forts de la violence de la misère est l’extrême violence du mépris que subissent trop souvent les personnes en situation de grande précarité. L’extrême violence est celle qui réduit sa victime au silence, elle n’ose pas réagir. Et, du coup, personne ne sait qu’il y a eu violence.
« Je cherche la paix intérieure, dit une des co-chercheurs en situation de pauvreté, mais je ne la trouve pas. La souffrance de notre enfance remonte en surface, d’avoir été placée par l’Etat, déchirée de ses parents, de sa propre famille, de ses frères et soeurs, nous interdire de nous rencontrer. Je ne peux pas en parler, ni en parler à mes enfants pour ne pas leur peser.
J’aimerais parler, mais je ne peux pas. C’est à l’Etat de faire le premier pas de reconnaître ce qu’on a vécu. »
Pour que les gens puissent sortir du silence et trouver cette paix intérieure, il faut être certain que leur expérience ne sera pas niée. La République interdit de traiter quelqu’un différemment à cause de son genre, de son origine ethnique, de sa religion, de son orientation sexuelle. Cela ne change pas tout, mais les gens qui sont traités différemment savent que c’est interdit et osent le dénoncer. Et les esprits peuvent progresser petit à petit.
Le fait qu’il est humiliant et dévastateur d’être traité de « clochard » ou de « cas soc’ », le fait d’être traité différemment parce qu’on habite un quartier pauvre, parce qu’on porte une carte CMU ou à cause de son allure portant les stigmates de la misère, rien de cela n’est reconnu.
Notre pays peut faire ce pas de civilisation.
Aussi, le 17 octobre sera centré sur deux actions :
- créer des débats publics pour déconstruire les idées reçues caricaturant les personnes en situations de pauvreté. Ces idées sont ancrées dans nos habitudes et nos cultures depuis des siècles. Sans qu’on s’en rende compte, elles humilient les personnes défavorisées au quotidien. Un petit livre est en train d’être constitué, soutenu par de nombreuses organisations et institutions, pour déconstruire ces idées reçues et vous pouvez déjà consulter www.atd-quartmonde.fr/ideesrecues. D’autres actions peuvent être imaginées (théâtre forum, théâtre action, micro trottoir, clips…)
- demander au gouvernement et au parlement de reconnaître la discrimination pour cause de précarité. Une action auprès des parlementaires se prépare pour le mois d’octobre.

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