Les Rencontres Inattendues s'inscrivent dans le cadre, notamment, de la journée mondiale du refus de la misère : le 17 octobre : présentation et sens de la journée: http://refuserlamisere.org/article/presentation-du-17-octobre-en-video , le thème de cette année est : La misère est violence - des informations ici : http://refuserlamisere.org/article/la-misere-est-violence-video-8
La Journée Mondiale du Refus de la misère en 2013 (présentation ATD
Quart Monde)
« On n’est pas traités comme les autres et on
courbe l’échine »
La misère est violence,
sortir du silence
Gagner la reconnaissance de
la discrimination pour cause de pauvreté
En 2012, le 17 octobre a été
centré sur le thème « la misère est violence, refusons-la ».
De nombreux partenaires de la
journée ont dit que ce thème permettait d’aborder le refus de la misère sous un
angle nouveau : le fait que la misère était une violence pour ceux qui la
vivent et pour ceux qui sont solidaires.
Le 17 octobre 2013 se veut un
approfondissement de cette approche.
Lors d’une recherche
internationale menée pendant trois ans avec des personnes en situation de
pauvreté, d’autres acteurs et des penseurs, et conclue par un colloque à
l’Unesco, une prise de conscience s'est faite :
Un des aspects les plus forts
de la violence de la misère est l’extrême violence du mépris que subissent
trop souvent les personnes en situation de grande précarité. L’extrême
violence est celle qui réduit sa victime au silence, elle n’ose pas réagir.
Et, du coup, personne ne sait qu’il y a eu violence.
« Je cherche la paix
intérieure, dit une des co-chercheurs en situation de pauvreté, mais je ne la trouve
pas. La souffrance de notre enfance remonte en surface, d’avoir été placée par
l’Etat, déchirée de ses parents, de sa propre famille, de ses frères et soeurs,
nous interdire de nous rencontrer. Je ne peux pas en parler, ni en parler à mes
enfants pour ne pas leur peser.
J’aimerais parler, mais je ne
peux pas. C’est à l’Etat de faire le premier pas de reconnaître ce qu’on a vécu.
»
Pour que les gens puissent
sortir du silence et trouver cette paix intérieure, il faut être certain que
leur expérience ne sera pas niée. La République interdit de traiter
quelqu’un différemment à cause de son genre, de son origine ethnique, de sa
religion, de son orientation sexuelle. Cela ne change pas tout, mais les gens
qui sont traités différemment savent que c’est interdit et osent le dénoncer.
Et les esprits peuvent progresser petit à petit.
Le fait qu’il est humiliant et
dévastateur d’être traité de « clochard » ou de « cas soc’ », le fait d’être
traité différemment parce qu’on habite un quartier pauvre, parce qu’on porte
une carte CMU ou à cause de son allure portant les stigmates de la misère, rien
de cela n’est reconnu.
Notre pays peut faire ce pas de
civilisation.
Aussi, le 17 octobre sera
centré sur deux actions :
- créer des débats publics
pour déconstruire les idées reçues caricaturant les personnes en situations de
pauvreté. Ces idées sont ancrées dans nos habitudes et nos cultures depuis des
siècles. Sans qu’on s’en rende compte, elles humilient les personnes
défavorisées au quotidien. Un petit livre est en train d’être constitué, soutenu
par de nombreuses organisations et institutions, pour déconstruire ces idées reçues
et vous pouvez déjà consulter www.atd-quartmonde.fr/ideesrecues. D’autres actions
peuvent être imaginées (théâtre forum, théâtre action, micro trottoir, clips…)
- demander au gouvernement et
au parlement de reconnaître la discrimination pour cause de précarité.
Une action auprès des parlementaires se prépare pour le mois d’octobre.
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